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L'édito de Marie : L'argumentaire pour bien répondre à Noël

🕓 Temps de lecture : 3 minutes

L'édito de Marie : L'argumentaire pour bien répondre à Noël
#actualites

Ecrit par Marie le le 16 décembre 2024

Ah Noël !
Et ses grands repas autour de la table, qui peuvent être disons... animés !
Alors autant vous armer !  Voici de quoi répondre avec clarté et conviction concernant la mode responsable.

1. La mode responsable, c’est trop cher

Quelques exemples concrets :

Chez WeDressFair, un jean coûte en moyenne 120€, comme chez Levi’s.
Une paire de chaussures à 130€, c’est également le prix moyen de Nike.
Ce qui nous amène à la perception du prix.

La notion de perception du prix :

Une paire de baskets Nike à 130€ ne paraît pas trop chère, mais une basket écoresponsable à 130€ d'une marque moins connue semble chère. Alors qu’elles sont au même prix.
C'est une question de perception du prix, et de ce que l'on met derrière.
Aujourd'hui par exemple, nous sommes plus "habitués" à payer une basket Nike à 130€ pour sa renommée et sa marque, qu'une basket écoresponsable aux bonnes conditions de travail.
Autrement dit, la valeur "marque" est plus importante que la "valeur bonnes conditions de travail". Et donc on la rémunère mieux.

La réduction des coûts = mauvaises conditions de travail.

Aujourd’hui, la seule façon de réduire autant les coûts que la fast-fashion, c’est de faire des économies sur les droits humains. Si on les respecte, le prix des vêtements est forcément un peu plus élevé.

Un petit contexte historique des prix (pour surprendre l'audience) :

Depuis les années 1980, le prix relatif des vêtements a été divisé par trois par rapport à d’autres produits.
Exemple : la baguette de pain a augmenté de +300% (0,25€ en 1980 à 1€ en 2024), tandis que les vêtements n’ont pris que +20% (16€ pour un t-shirt en 1980, 20€ aujourd’hui).
Alors c'est toujours "trop cher" ?

2. Supprimer la fast-fashion va pénaliser les plus pauvres : FAUX

La fast-fashion ne s’adresse pas aux plus pauvres :

Elle repose sur un modèle de rachat impulsif et répété, ce qui n’est pas accessible à ceux ayant un pouvoir d’achat très limité.

Supprimer la fast-fashion, c'est voir tous les prix des vêtements baisser :

La fast-fashion crée des externalités négatives (par exemple, la dégradation des sols de culture pour le coton), qui ont un coût non négligeable.
Ces coûts environnementaux sont actuellement compensés par des marques plus responsables qui doivent investir pour régénérer ces sols par exemple.

Impact sur l’emploi :
La fast-fashion a contribué à la baisse des emplois dans l’industrie textile, notamment en France.
Supprimer la fast-fashion pourrait faire diminuer le chômage en revitalisant des circuits de production plus locaux et durables.

3. La fast-fashion crée de l’emploi en boutique : FAUX

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
Depuis 1990, 325 000 emplois ont disparu dans l’industrie textile française.
Entre 2009 et 2018, le e-commerce et la fast-fashion ont détruit 64 000 emplois dans le commerce de détail d’habillement.
En 2020, au moins 3 872 postes ont été supprimés suite à des fermetures de magasins dues à la concurrence déloyale des plateformes à bas prix.

Un modèle diminuant et dévalorisant les emplois :

Le modèle des grandes enseignes de fast-fashion transforme les vendeurs en simples « repositionneurs de stock », réduisant le nombre d’emplois par vêtement vendu et dégradant le métier de vendeur.
Voilà. Ce ne sont que quelques exemples de discussions qui peuvent être abordées en famille. De quoi semer des graines, qui, sait-on jamais, peuvent un jour provoquer un déclic ?

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Je m’appelle Marie, je suis la co-fondatrice de WeDressFair, mais au fond je reste cet enfant, disons-le, un peu chiant 😇, qui demande 150 fois pourquoi dans la journée. Alors j’ai fait de ma passion du "pourquoi", une série d’édito (très intéressants) à lire toutes les semaines dans votre boite email, à écouter sur les réseaux et à retrouver sur notre site. Ça parle évidemment de notre rapport au textile, mais pas que.. Je vous laisse découvrir.

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Tags : Les éditos de Marie